Avant d'aborder
cette série de cinq articles concernant ces phénomènes
qui ont eu lieu en Tunguska sibérienne en 1908 et 2002, il
est conseillé (si ce n'est déjà fait) de lire
une interview de Valery Uvarov qui nous servira
d'introduction (plus brève) à cette affaire particulièrement
énigmatique. |
(source Nexus #37 mars avril 2005) ---------- aller au texte 1 2 3 4 5 le texte 5 disponible prochainement accueil |
Colossales
explosions en Tunguska (Toungouska)
texte 2 de 5 par Valery Uvarov
Par Valery Uvarov (copyright 2004)
Département N13 de l'Académie Nationale
de Sécurité, St Pétersbourg, Russie.
E-mail : nas@homeuser.ru et departement13@mail.ru
Article paru dans Nexus édition française n°37 mars-avril 2005Pour vous repérer durant la lecture :
Carte de Sibérie annotée (1Mo)
les noms de lieux (en rouge dans l'article) y sont repérés.
Cette carte s'ouvrira dans une fenètre indépendante.
Selon des témoins oculaires, une centrale antique de haute technologie, aux confins de la Sibérie, serait à l'origine de tirs de sphère de plasma guidées destinées à détruire les météorites menaçantes comme ce fut le cas au dessus du Tunguska, en 1908.
Effets de l'explosion de Tunguska :
Bien que cet impressionnant événement ne passât pas inaperçu, les premières recherches sur ses causes, aux confins de la taïga sibérienne, ne furent entreprises que de nombreuses années plus tard, en 1927. Depuis, des dizaines d'expéditions ont visité la région, des centaines de rapports scientifiques ont été écrits et plusieurs centaines d'hypothèses explicatives ont été proposées. Aucune, toutefois, n'a pu pleinement rendre compte du phénomène complexe qui précéda et accompagna l'explosion du Tunguska. Certains des phénomènes rapportés par des témoins oculaires ne peuvent rentrer dans le cadre des théories actuelles. Une bonne partie de ce qui se produisit échappe complètement à toute interprétation de la pensée scientifique contemporaine.
Dans une perspective plus large, l'impression persiste que nous sommes confrontés à quelque chose qui sort entièrement des limites de notre conception du monde. Peut-être arrivons-nous, aujourd'hui plus que jamais, au moment de l'apparition d'une réponse qui marquera un tournant dans l'évolution de la conscience humaine. Mais cela nécessitera une certaine audace, la capacité de chercher avec un esprit ouvert, libéré des dogmes habituels de la science, afin d'évaluer correctement les facettes les plus inexplicables de l'événement. Le travail effectué par des générations de scientifiques et de chercheurs nous livre une riche manne de données qui devraient permettre de faire la lumière sur la nature du phénomène survenu à Tunguska. Nous ne passerons pas ici en revue les éléments clefs des principales hypothèses connues, mais nous examinerons plutôt les faits toujours restés dans l'ombre, qui, pour quelque étrange raison, n'ont jamais reçu l'attention qu'ils méritent. Très curieusement, à la lumière d'un poème épique ancien, ces faits offrent une image très différente.
Nous souhaitons, dés le début de cette étude, mettre l'accent sur le fait qu'avant et après l'explosion du Tunguska, d'autres événements semblent d'une certaine façon s'y rapporter, le tout formant une suite. Ayant donc recours aux méthodes pratiquées dans les enquêtes criminelles, nous aborderons l'ensemble comme un «cas» unique. Afin de voir la réalité qui a si longtemps échappé à l'attention des chercheurs, il nous faut porter le regard en arrière et en avant, dans l'espace et le temps, pour tenir compte d'événements distants de dizaines, voire, de centaines d'années.
Nous nous sommes tourné pour cela vers les milliers de témoignages oculaires, même dans cette partie si peu peuplée de la Sibérie. II fut possible, jusqu'à la fin des années 60, de trouver encore quelques 3.000 personnes qui se souvenaient de l'événement extraordinaire.
Avant d'aborder les faits, nous souhaitons partager avec vous la conjecture qui nous habite depuis le début de notre enquête : une hypothèse qui paraîtra fort inattendue pour la plupart, mais qui s'est renforcée au fil de l'analyse d'une grande quantité de données. Nous appuyant sur les dires de centaines de témoins de l'explosion, les découvertes des chercheurs, l'épopée intitulée Yakut Olonkho, la chronologie reconstituée des événements et l'analyse des conséquences des explosions décrites non seulement dans cette épopée mais aussi repérées par les chercheurs scientifiques, il est possible d'envisager raisonnablement que, dans l'immense territoire inhabité du nord-ouest du Yukatia, existe une installation technologique souterraine très ancienne.
Il
y a très longtemps, quelqu'un édifia, dans la région appelée
«Vallée de la Mort», un complexe qui, aujourd'hui encore,
protège la Terre des météorites et astéroïdes.
Evidemment, cette idée stupéfie et résiste à l'entendement.
Cela signifierait que, depuis des milliers d'années, quelque chose existe
dépasse non seulement nos réalisations actuelles mais tout ce
que nous pourrions imaginer, et que nous n'en avons jamais pris connaissance
! Aucun de ceux qui ont étudié les effets scientifiquement inexplicables
de la catastrophe du Tunguska n'auraient pu les penser provoqués par
une technologie antique de défense cosmique légué par des
constructeurs inconnus !
"Grand-père" Matvei, agé de 108 ans, témoin de l'explosion
de Tunguska,
photographié
avec l'auteur lors de la rencontre des clans Evenk à
Siuldiukar en 1997
La
destruction ou la déviation de
météorites et astéroïdes
semblent être obtenue au moyen d'un champ de force
véhiculé sous forme concentrée par des
sortes des structures électromagnétiques
semblables à des sphères lumineuses
incandescentes. Cela s'apparente au phénomène de
la foudre en boule, à ceci près que la taille de
la plus grosse foudre en boule connue de la science mesurait environ
deux mètres de diamètre, alors que les
sphères qui seraient utilisées pour
dévier ou détruire des
météorites auraient des dimensions gigantesques :
quelques 60 mètres de diamètre !
Ce que des milliers de personnes ont vu en 1908, dans une large partie
de la Sibérie était le vol de ces
sphères, que ces témoins ont
identifiées à un essaim d'énormes
foudres en boules.
Ces «sphères de plasma» sont apparemment
produites par une centrale énergétique enfouie
profondément sous terre en un lieu
délibérément choisi,
associé à une zone géophysique
particulière de la planète : l'anomalie
magnétique de l'est sibérien. La revue Teknika
Molodiozhi (n°1, 1984) la désigne comme
«une super-anomalie magnétique dont la source se
situe à une profondeur égale à la
moitié du rayon terrestre». En d'autres termes,
cette centrale tirerait son énergie de la planète
et serait, en somme, elle-même la cause de l'anomalie
magnétique.
Deux
mois avant l'explosion, des préparatifs
s'engagèrent pour parer à l'approche de la
météorite de Tunkuzka (Kulik avait donc raison
sur le fond : il s'agissait bien d'une
météorite), confirmés par la
réaction des chamans et de la faune de la taïga.
Environ dix jours avant l'explosion, l'Installation située
dans la Vallée de la Mort entra en activité. Ce
fut l'activation de la centrale et la montée en
énergie en vue de la génération des
sphères électromagnétiques qui affecta
l'environnement et fut la cause de l'apparition d'anomalies
atmosphériques importantes liées à une
tension accrue du champ magnétique terrestre. Les effets produits par l'Installation furent si puissants qu'au cours des dix jours qui précédèrent l'explosion, dans de nombreux pays d'Europe autant qu'à l'ouest de la Sibérie, les nuits connurent une illumination inhabituelle, comme si ces pays étaient le théâtre du phénomène de «nuit blanche» familier des étés de hautes latitudes. Partout, dans les lueurs de l'aube et du crépuscule, apparurent des nuages argentés s'étendant d'est en ouest; formait le long des lignes de force comme ceux qui se produisent entre les pôles d'un aimant. L'impression régnait, comme le nota le chercheur E. Krinov, qu'un phénomène naturel inhabituel se préparait. Plusieurs années plus tard, des chercheurs de Tomsk découvrirent une publication oubliée, d'un certain professeur Weber faisant état d'une forte perturbation géomagnétique observée dans un laboratoire de l'université de Kiel, en Allemagne. Le phénomène dura pendant les trois jours qui précédèrent l'intrusion de la météorite du Tunguska et prit fin dans l'heure même où le bolide explosa au-dessus du plateau central sibérien. |
|
Les
dix jours s'écoulèrent et, le matin du 30 juin
1908, un objet venant de l'espace pénétra
l'atmosphère terrestre à une grande vitesse sur
une trajectoire sud-est nord-ouest. La détermination de la
trajectoire est un élément important dans
l'enquête car, comme nous le verrons, plusieurs objets,
provenant de directions différentes, convergeaient dans le
ciel de la taïga vers le lieu de l'explosion.
L'incohérence apparente des témoignages induisit
la confusion chez les chercheurs, car des témoins
situés très loin les uns des autres
observèrent simultanément plusieurs objets sur
des trajectoires différentes, bien que convergeant vers le
même point. C'est ce qui suscita l'hypothèse qu'il
s'agissait d'un vaisseau spatial effectuant des man?uvres dans le ciel.
Trente-huit minutes avant la destruction de la
météorite, le complexe de la Vallée de
la Mort entra dans sa phase d'action la plus intense : la
génération des sphères que, par
commodité; nous appellerons les
«terminateurs».
A la mine de Stepanovsky (non loin de la ville d'Yuzhno-Eniseisk), un
séisme advint trente minutes avant la chute de la
météorite.
Un témoin de l'événement,
posté près d'un petit lac, sentit le sol trembler
sous ses pieds. II fut soudain envahi d'un sentiment profond, inhumain,
inexplicable, de peur ; comme si une force intérieure le
poussait à s'éloigner du lac. À cet
instant, l'eau du lac commença à baisser,
s'écoulant par le fond, qui apparut aussitôt et
s'ouvrit comme deux feuilles qui s'écartent. Des
échancrures marquaient les rives des deux énormes
lèvres de l'ouverture. Habité d'une terreur
animale, le témoin prit ses jambes à son cou [Note de J. Frendelvel : voir une
éventuelle similitude avec un
événement en mai 2005 en Russie
où un lac s'est trouvé vidé durant une
nuit : lien 1 lien 2 ]
Après avoir couru une bonne distance, il trébucha sur une plante,
tomba et, se relevant, regarda en arrière pour voir une colonne de lumière
étincelante monter du lac. Au sommet de celle-ci se trouvait une boule.
Tout cela s'accompagnait d'un terrible rugissement et bourdonnement. Ses vêtements
commencèrent à roussir et il fut brûlé au visage
et aux oreilles par les radiations...
Cette histoire s'accorde de manière étonnante
avec l'épique Olonkho ; tandis que les récits des
anciens citent une région dénommée
Tong Duurai... où coule la rivière Ottoamokh?
(«trous dans le sol») et recelant des puits de
profondeur insondable connus sous le nom de «gouffres
ricanants». Les légendes racontent que des
tornades flamboyantes s'en échappent. Après une
longue période d'accalmie, environ un siècle
avant chaque forte explosion ou série d'explosions, se
produisait un événement moins important. Une fine
colonne de feu jaillissait de «la bouche de fer». A
son sommet apparaissait une très grosse boule. Elle
était escortée en vol par une suite,
«un essaim de tornades mortellement sanglantes» qui
ravageaient toute la région. Accompagnée
de quatre coups de tonnerre successifs elle montait à grande
hauteur et s'éloignait laissant derrière elle une
traînée de feu et de fumée».
Ensuite une salve d'explosions résonnait au loin...
II est remarquable que les légendes Yakut
contiennent autant de références à des
explosions, des tourbillons de feu et le lancement de
sphères incandescentes émises par des
«orifices crachant la fumée et le feu»
munies d'un «couvercle de fer», sous lequel se
cache une contrée souterraine. Elle héberge un
scélérat de feu «qui sème la
contagion et lance des boules de feu» : le géant
Uot Usumu Tong Duurai (qui signifie approximativement
«l'étranger criminel qui a percé la
Terre et se cache en profondeur, détruisant tout alentour
avec une tornade de feu»)
Ainsi
parlent les légendes. Mais voici le récit de G.K. Kulesh, observateur
dans une station météo de Kirensk,
à environ 460 km du site de l'explosion de Tunguska :
Le 30 juin de 07h15 à 08h00 environ, un étrange phénomène
fut observé dans le nord-ouest de Kirensk.
Comme j'étais occupé à enregistrer les données des
instruments météorologiques, je ne l'ai pas vu moi-même
mais je livre l'essentiel de ce que relatent les témoins...
... vers 07h17, dans le nord-ouest, apparut un pilier... ... incandescent d'environ
quatre sagens (plus de 8 m) de diamètre en forme de pointe de lance.
Lorsqu'il... ...disparut, cinq puissantes détonations
se firent entendre, comme des coups de canon se succédant rapidement.
Un nuage épais apparut alors à cet endroit.
[Italiques grasses de l'auteur]. Par deux fois et à 15 minutes
d'intervalle, de nouvelles déflagrations furent entendues. Le passeur,
ancien soldat, homme intelligent et à l?esprit ouvert, compta 14 coups
en trois séries. Etant en service au bord de la rivière il assista
de bout en bout à l'événement.
Beaucoup de gens virent la colonne de feu, mais les détonations furent
entendues par un bien plus grand nombre encore. Des paysans du village de Karelinaya,
qui se trouve à, 20 versts (21 km) de Kirensk dans le proche Tunguska,
étaient en ville. Ils déclarèrent avoir perçu une
puissante secousse tellurique, au point que des vitres furent brisées
dans les maisons? le tracé du barographe corrobore cette information.
Dans les archives de l'ancien observatoire magnétique et météorologique
de Irkutsk, des enquêteurs trouvèrent
des notes de la main de A.K. Kokorine, observateur dans une station météo
sur la rivière Kezhma, à environ
600 km de l'épicentre de l'explosion de Tunguska. Dans les pages de juin
1908 de son journal d'observations, la rubrique «notes» contient
une mention particulièrement importante. Elle témoigne du fait
qu'il y avait certainement plus d'un objet dans le ciel à ce moment.
A 07h00 deux gigantesques sphères de feu apparurent au nord et disparurent
quatre minutes plus tard. Peu de temps après, un grand bruit, analogue
à celui du vent, se fit entendre comme se déplaçant du
nord au sud. Cela dura environ cinq minutes et fut suivi de bruits de tonnerre,
comme de très puissants coups de canon qui firent trembler les fenêtres.
Ces coups, suivis d'un claquement semblable à un coup de fusil, durèrent
deux minutes. Cela se produisit en plein jour.
A ce moment-là, T. Naumenko observait le vol d'une sphère depuis
le village de Kezhma qui se trouve sur la
rivière Angara. II affirma que le
diamètre apparent de l'objet était supérieur à celui
de la Lune et qu'il traversa devant le Soleil qui, à ce moment, était
à 27° au-dessus de l'horizon. Au même moment, la météorite
de Tunguska passa au-dessus du village de Mironovo
(58°14' N, 109°29' E).
Les premiers à voir le vol d'un des «terminateurs», porteur
d'une puissante charge électromagnétique, furent les habitants
du village de Alexandrovka (dans le sud
de l'Altai), situé à près
de 1.500 km du site de l'explosion.
Le récit de Nikanorovich Kudriavtsev, qui assista au passage de la sphère
incandescente, comporte des détails indiquant la nature électromagnétique
du «terminateur».
...il faisait bien clair le 30 juin 1908 ... j'étais assis en face
d'une fenêtre orientée vers le nord-ouest. Notre village, Alexandrovka,
s'étire dans une gorge... De l'autre côté du village, sur
la crète Semi se dresse le pic du mont Gliaden. A sept heures du matin,
le Soleil était levé mais n'émergeait pas encore de la
montagne. Alors, soudain, une sphère brillante apparut dans le ciel et
augmenta rapidement en taille et en luminosité. Elle se déplaçait
vers le nord-ouest. Elle avait la dimension apparente de la Lune, mais
était plus brillante, sans être aveuglante, car on pouvait suivre
sa trajectoire sans la quitter des yeux. Elle se déplaçait
très rapidement, émettant une traînée
de fumée blanche plus large que la sphère elle-même.
Dès l'apparition de la sphère, tous
les environs furent baignés d'une lumière étrange qui n'augmentait
pas régulièrement mais de manière fluctuante, par éclats
ondoyants. Il n y eut pas de bruit, pas de vrombissement, mais
la lumière fluctuante, non naturelle, engendrait
une sorte de peur, d'angoisse... [Italiques grasses de l'auteur].
Questionné par le Dr. F. Landberg à Kansk
le 11 octobre 1921, Ye. Sarychev indiqua :
Au moment où le bruit commença, apparut dans le ciel une luminescence
de forme ronde, d'à peu près la moitié de la taille de
la Lune, assorti d'une teinte bleuâtre, volant rapidement selon une trajectoire
qui allait de Filimonovo vers Irkutsk. Cette
brillance laissait une traînée en
forme de bande bleuâtre pâle qui s'étirait
sur la quasi totalité de la trajectoire puis disparaissait à partir
de son origine. La brillance disparut derrière la montagne sans s'éteindre.
Je ne pus mesurer la durée du phénomène, mais ce fut très
court. Le temps était tout a fait clair et calme.
Simultanément,
le vol d'un objet aérien fut observé au sud du territoire de Krasnoyarsk,
à 60 km au nord de Minusinsk, soit
930 km
de l'explosion, mais sur une trajectoire différente. A peu près
au même moment, un objet fut aperçu dans la région de la
communauté de Nizhneye-Ilimskoye,
à 418 km du site de l'explosion. Enfin, on put confirmer qu'un objet
aérien survola le village de Preobrazhenka
qui se trouve sur la rivière Nizhniaya
(basse) Tunguska. Tous ces objets évoluèrent dans la même
direction, vers un même but : la zone d'explosion de Shishkov et Kulik
et le cratère de Voronov !
Région de Tunguska et lac Baïkal avec
différentes trajectoires convergentes observées
Zone des explosions dans la région de Tunguska
Vues satellites de ces trois zones :
1 site d'explosion dit de Shishkov http://maps.google.com/maps?ll=60.545126,103.696518&spn=0.168403,0.424004&t=k&hl=fr
2 site d'explosion dit de Kulik http://maps.google.com/maps?ll=60.959717,102.323890&spn=0.339440,0.824524&t=k&hl=fr
3 cratère Voronov http://maps.google.com/maps?ll=61.293328,100.728149&spn=0.336510,0.824524&t=k&hl=fr
II
ressort clairement des témoignages que les objets
observés dans différentes parties de la
taïga ne pouvaient être des
météorites. Un certain nombre d'entre eux
s'inscrirent sur des trajectoires différentes convergeant
vers un même point. Très curieusement, bien
qu'ayant longuement questionné les témoins, les
scientifiques et les chercheurs ne prirent pas conscience, de la
différence qu'il y avait entre le comportement d'une
météorite et celui des
«terminateurs» se dirigeant vers elle pour la
détruire. La traversée de l'atmosphère
par une météorite est un
phénomène bien connu : cela ne dure que quelques
secondes, la vitesse est très élevée,
entre 6 et 22 km/s, la trajectoire est rectiligne et oblique par
rapport à la surface terrestre et le... bolide
laisse une traînée de feu et de fumée
qui peut s'étendre sur 200 ou 300 km et ne se disperse qu'au
bout de plusieurs dizaines de minutes.
Les rapports des chercheurs et scientifiques ne font état que d'un seul
objet sur la Tunguska. Or les témoignages et les indices
récoltés par ces même chercheurs montrent,
sans doute possible, qu'il y eut plusieurs objets sur des trajectoires différentes
et surtout que certains se déplaçaient lentement, parallèlement
à la surface terrestre, s'arrêtaient même, changeaient de
cap et de vitesse, bref, qu'ils manoeuvraient.
Cela exclut totalement l'hypothèse de
météorites ou de comètes, incapables
de se comporter de cette façon. Il est impossible que des
milliers d'observateurs se soient trompés sur ce qu'ils
observèrent dans un ciel sans nuages. Des personnes
situées dans un rayon de plus de 800 km autour du point de
chute de l'intrus ont remarqué le vol inhabituel d'imposants
objets incandescents suivis de traînées
arc-en-ciel. L'élément déterminant
réside dans les différences d'aspects et de
comportements de ces «terminateurs».
Après que les «terminateurs» aient
été engendrés par les silos de
l'Installation, ils rejoignirent un point de contrôle
d'où leurs mouvements furent coordonnés pour
converger vers la destruction de la météorite. A
certaines cotes de leurs parcours, les sphères
s'immobilisèrent pour ajuster leurs positions, puis
repartirent à très grande vitesse, vrombissant
vers leur objectif.
Voici un extrait du récit d'un témoin qui
habitait le village de Moga,
sur la Nizhniaya Tunguska,
à
300 km à l'est du lieu de l'explosion. Ce texte explicite
fut reproduit dans le livre de Yury Sbitnev Echo : "..J'avais
onze ans et je me souviens bien. Je m'étais levé
tôt... Il faisait clair, sans nuages... Notre maison
était ici même, où elle est toujours,
sur la colline. J'étais en train de battre la faux.
Je martelais, mais perçu un bruit qui semblait venir d'ailleurs. J'arrêtai
mon geste et tendis l'oreille, un grand bruit se fit entendre. Le ciel était
parfaitement clair, sans un nuage. A l'époque il n' y avait là-bas
aucun avion ni hélicoptère, évidemment ; nous ne connûmes
cela que beaucoup plus tard. Mais il y avait ce bruit ; ce n'était pas
comme de l'orage, cela augmentait, vrombissait de plus en plus fort... Soudain
un deuxième soleil glissa dans le ciel. Le nôtre,
le vrai, me chauffait la nuque, mais celui-ci me tapait dans l'oeil. Je
ne pouvais regarder, tout devint noir. Je me précipitai
dans la maison et ce nouveau soleil brillait à travers cette fenêtre
et sa lumière se déplaçait sur le feu, comme ça...
Comme la majorité des maisons russes au bord des rivières du nord,
la maison avait ses fenêtres orientées au sud. Il y avait une petite
fenêtre du côté nord-ouest et c'est par là que ce
"soleil" dardait ses rayons, illuminant de rouge la face blanche du grand poêle
russe. Cette lumière se déplaçait de gauche à droite,
vers l'est, tandis que le Soleil éclairait l'autre face du poêle
à travers les autres fenêtres. Je regardai ce "soleil" qui éclairait
par la petite fenêtre et je restai bouche bée. Je
n'avais jamais rien vu de semblable, et le bruit continuait.
Cela ne s'arrêtait pas. Mon grand-père s'assit sur le poêle
et commença à psalmodier une prière. Il chanta et me dit
: "Stiopa, prions ! Vous tous, priez ! Voici que cela arrive... c'est venu...»
[Les chamans avaient prédit la fin du monde].
Quelle prière ? Je voulais me sauver et je ne savais où. Le bruit
était partout. Et une boule enflammée venait vers nous. Elle se
déplaçait sur le poêle et alors
elle s'arrêta...
La sphère incandescente apparue dans un ciel sans nuages,
s'approchait du sol dans un grondement. Elle grandissait à
vue d'oeil et devenait tellement brillante qu'on ne pouvait plus la
regarder. A un moment donné, le grondement devint un
mugissement et elle s'arrêta au dessus du sol, comme le
Soleil au moment de se coucher. Il est difficile de dire combien de
temps elle resta immobile, mais ce fut assez pour me laisser en
mémoire une empreinte indélébile.
Je n'osai regarder dehors, mais c'est la lumière sur le
poêle qui me permit de savoir qu'elle s'était
arrêtée. Soudain le rayon balaya un instant la
surface du poêle, la sphère partit à
très grande vitesse dans un épouvantable bruit de
tonnerre et la terre trembla. Je fus jeté à terre
et la vitre de la fenêtre implosa comme si quelqu'un l'avait
poussée de l'extérieur... Je n'y restai pas
longtemps, je bondis en pensant «où est
grand-père, a-t-il été
projeté ?» II était couché
sur le ventre au bord du poêle et il me demandait
«Stiopa qu'est-ce que c'est, Stiopa qu'est-ce que c'est
?» Il était pâle et... tout
mouillé... Je crois que le sol tremblait encore, le plancher
bougeait sous mes pieds, ou était-ce mes jambes qui
tremblaient ? C'était terrifiant.
Personne ne comprenait où était
allé ce soleil. Il brillait l'instant d'avant, si fort
que cela avait oblitéré toutes les ombres. La lumière éclatante
avait supprimé toutes les formes agréables, familières.
Du brin d'herbe au cèdre, tout avait soudain changé d'aspect.
Les couleurs avaient disparu ainsi que le relief des choses, leur chaleur, leur
tendresse ; notre monde était modifié ?
A
en juger par les détails de cette narration, le
témoin avait dû se trouver à
proximité du lieu où une sphère
«terminateur» avait été
générée ; en d'autres termes, tout
près d'un de ces piliers d'énergie (tornades de
feu) éjectant le «terminateur» vers la
surface.
La description recueillie par Sbytnev comporte un
élément important :
Quelqu'un vit aussi un pilier de feu descendant
de la boule incandescente, et pendant un moment apparut une sorte d'arbre gigantesque
avec une couronne de feu. Quelqu'un
remarqua que cette rugissante gerbe de lumière éjecta une autre
boule qui fila vers l'est. D'autres cependant dirent qu'il n y avait pas eu
de deuxième sphère, mais que ce soleil lui même s'était
projeté en oblique.
Beaucoup le virent et il y eut de nombreuses versions différentes. Mais
tout le monde était d'accord sur le fait que cet objet flamboyant s'était
arrêté un moment au dessus du sol, avec un intense vrombissement...
Alors il y eut une sorte d'explosion ; le sol
trembla, l'objet démarra rapidement et s'éleva dans un grand bruit.
Puis cela diminua, l'éclat de lumière faiblit jusqu'à ne
plus pouvoir être distingué dans le vaste espace du ciel. La chose
avait été là ; l'instant d'après elle était
partie... " [Italiques grasses de l'auteur].
Semant une
tempête de cailloux, faisant jaillir l'éclair,
retentir le quadruple tonnerre derrière lui,
Niurgun Bootur vole sans dévier.
Un examen attentif d'Olonko mène à une conclusion importante. Certains éléments du poème correspondent exactement à des événements qui se produisent périodiquement sur la toundra sibérienne. Il est clair qu'Olonko fait écho aux récits des témoins. En voici encore quelques lignes :
A trois jours
de marche, vous verrez monter la fumée,
s'élargissant
en haut comme un champignon.
La terre
environnante se couvrit de poussières et de cendres.
La fumée tournoya épaisse et noire, montant au
ciel en nuage noir, obscurcissant le Soleil.
A
différentes époques, ce spectacle fut
observé par des milliers de personnes. Parmi les
récits de cette nature, un des plus intéressants
est le rapport qu'I.V. Bogatyrev trouva dans les archives de la Marine
d'Etat de l'URSS, il émane du Baron de Bij, Ambassadeur des
Pays Bas :
Le 2 avril 1716 [soit
le 13 avril de notre calendrier grégorien],
le deuxième jour après les fêtes de
Pâques, vers neuf heures du soir, dans un ciel pur sans
nuages, apparut un météore extrêmement
brillant dont voici la description. Dans le ciel, vers le nord-est
s'éleva de l'horizon un nuage très dense, pointu
au sommet et large à la base. Il monta si vite qu'en moins
de trois minutes il fut à mi-distance du zénith.
A l'instant où ce nuage sombre apparut, une
énorme comète brillante approcha du nord-ouest
à une hauteur d'environ 12° au-dessus de l'horizon.
A cet instant un autre nuage sombre s'éleva à
l'ouest, montant un peu plus vite à la rencontre du
précédent. Dans le nord-est, entre ces deux
nuages, se forma une colonne de lumière brillante qui,
pendant plusieurs minutes, demeura dans la même position,
tandis que le nuage venu de l'ouest la rejoignit à une
vitesse incroyable et entra en collision avec l'autre nuage. L'impact
fut tel qu'il émit une large flamme dans le ciel,
accompagnée par de la fumée et d'une luminescence
qui s'étendit du nord-est à l'ouest. La
fumée monta jusqu'à 20° au-dessus de
l'horizon, traversée constamment dans toutes les directions
par des jets de flammes, comme s'il y avait un combat entre plusieurs
armées ou marines.
Ce prodigieux spectacle dura un bon quart d'heure dans sa phase la plus
brillante et commença ensuite à pâlir
progressivement pour terminer sous la forme d'un essaim de
flèches lumineuses qui montèrent
jusqu'à 80° sur l'horizon. Le nuage qui
était monté à l'est se dissipa, ce que
fit l'autre un peu plus tard, si bien qu'à dix heures du
soir le ciel fut à nouveau dégagé et
plein d'étoiles. On a peine à imaginer la terreur
qu'inspirait cette collision des deux nuages, leur
pulvérisation, la gerbe de nuages plus petits qui jaillirent
à vitesse énorme vers l'ouest, et la flamme qui
jaillit de cela, aveuglante, dans un bruit de tonnerre.
L'intallation : prouesse de haute technologie.
Lorsqu'on
analyse les conséquences des explosions qui se sont produites dans la
taïga sibérienne au cours des cents dernières années,
on éprouve un pincement de coeur et un sentiment de gratitude et d'admiration
à l'égard de la puissance créatrice de ceux qui, il y a
des milliers d'années, ont conçu un dispositif destiné
à protéger notre belle planète et ses habitants.
Le premier choc infligé à la météorite, alors qu'elle
se trouve encore loin de la Terre, la dévie suffisamment de sa trajectoire
pour que les conséquences des explosions qui la détruisent, se
produisent loin des régions peuplées !
[à
suivre]
Traduction : André DUFOUR
A propos de l'auteur de ces articles
Le Dr Valery Mikhailovich Uvarov a consacré plus de quatorze années à l'ufologie ainsi qu'à l'étude des legs des civilisations anciennes. Il est l'auteur de nombreux articles sur la paléotechnologie et les paléosciences ainsi que sur l'ufologie et l'ésotérisme, publiés dans la presse russe et étrangère. Il est l'initiateur de plusieurs expéditions en Inde et en Egypte, auxquelles il a participé, à la recherche de preuves matérielles de connaissances antiques. Il participe régulièrement à des rencontres internationales d'ufologie et donne des conférences et des séminaires en Russie, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Scandinavie. Il a pris la parole aux congrès Nexus d'Amsterdam et de Brisbane en 2004 et en 2005.Département N13 de l'Académie nationale de sécurité, Saint Pétersbourg, Russie.
E-mail : nsa@homeuser.ru
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